
Héléna
D’une rencontre Instagram peut naître de beaux projets.
C’est le cas avec Héléna où, d’une séance découverte sont nés des projets artistiques et floraux.
Et UN projet engagé.

Parvenir à aimer son corps malgré la censure morale des réseaux sociaux
Parvenir à aimer son corps. Les personnes qui viennent poser pour moi exposent Leurs choix, Leur corps, Leurs histoires, Leurs façons d’être et de vivre au travers de mes photographies.
Lisser, par un moyen numérique, la peau de l’un.e de mes modèles au prétexte fallacieux que cela est plus politiquement correct ou que cela est plus en adéquation avec les règles de communauté d’un réseau dit social, n’est pas dans mes habitudes actuelles et ne le sera pas plus dans le futur.
Il n’y a pas d’apologie de telle ou telle sorte. Il y a des personnes de la vraie vie avec de vraies histoires qui composent des créations artistiques.
Dissimuler artificiellement une cicatrice de leurs passés, alors que ces personnes réussissent à s’exprimer librement devant l’objectif, serait pour moi une faute.
Signaler et ainsi nier les histoires qu’elles racontent, me fait penser, systématiquement, à cet extrait de Molière, dans Tartuffe : « Cachez ce sein que je ne saurais voir ».
Extrait célèbre et, qui s’applique à bien d’autres sujets que le sein en question.
Cette séance a été l’occasion d’exprimer un message au travers de mots, d’expressions et d’attitudes, avec un rendu tout en délicatesse et en poésie.



Je vais reprendre les mots d’Héléna pour que vous compreniez ce qu’elle attendait de cette séance et ce que la censure morale des gens bien-pensant l’a empêcher d’accomplir dans son affirmation de soi.
Elle aurait apprécier se dévoiler entièrement à travers cette série de photos.
Renvoyer, à travers cette dernière, le long cheminement qu’elle s’est vue parcourir pour arriver à une acceptation de sa personne, certes incomplète malgré tout colossale.
Trop de tissus a recouvert son corps à cette époque où elle ne trouvait aucune beauté à ses cicatrices.
Bien trop de regards médusés et médisants,
De gestes peu adroits à la limite du mal placé que sa peau s’est vue subir
Suite à sa reconstruction, qui lui a d’ailleurs semblé durer une éternité,
Elle avait dans l’idée de les libérer de cette multitude de pulls à manches longues,
Un besoin de les contempler pour parvenir à les aimer,
Une envie de les porter fièrement,
Sans vouloir prôner l’apologie de cette pratique destructrice.
Mais elle a dû se résoudre à l’idée de ne pas les partager.
Même si elle a trouvé cela bien triste, elle n’a publié que les photos qui n’étaient pas jugées problématiques…




