Comment négocier
les tarifs d'un photographe
Pour qu'il baisse ses prix ?
Dites-lui qu’il est trop cher comparé à une autre photographe ou votre pote qui fait de la photo… ça devrait piquer son ego et le pousser à baisser illico presto
Rappelez-lui que vous avez une grosse communauté sur les réseaux
… même si c’est juste votre mère, ces gens avec qui avez été au lycée et votre ex qui vous stalke.
Jouez la carte du «c’est pour une bonne cause» même si la cause c’est votre biz et que le budget PQ de la boite est plus élevé sur le devis présenté.
Essayez l’astuce de dernière minute : «vous avez qu’à me livrer les photos brutes, je m’arrangerai moi-même»… franchement, on s’en fout de la retouche
Ayez recours au bon vieux coup de pression : vous pouvez quand même faire un effort !!!
Et ce qui marche à tous le coups : promettez de gros volume de travail… plus tard
un rabais parce qu’il y aura tellement de projet à venir !
Comment refuser cette opportunité ?!
Ou bien, vous pouvez juste ne pas être relou.
C'est comme vous préférez.
Un photographe professionnel, ce n’est pas un stand de marchandage dans une foire
Quand on voit autant de tarifs différents, on peut se demander s’il existe un «vrai» prix. Et c’est légitime de vouloir économiser ou ne pas payer trop cher
Mais la réalité, c’est que le photographe, il n’a pas de marge de manœuvre.
Oui, il y a plein de photographes. Mais justement : la grande majorité galère.
A force de brader leurs tarifs dans la course au moins cher, ils survivent tout juste… ou n’arrivent même pas à en faire leur seule activité.
On est est loin, très loin, de la poule aux œufs d’or qui appuie sur un bouton.
Alors négocier un tarif déjà serré, c’est peu pousser le couteau plus profond dans la plaie… et menacer le métier.
Le temps «invisible» existe (et prend un sacré paquet d’heures)
Une erreur courante est de ramener le tarif du photographe à un taux horaire qui serait fort élevé par rapport à la moyenne des salaires.
Mais le shooting c’est la partir émergée de l’iceberg.
En coulisse, il y a la formation, du marketing, du commercial, de la comptabilité, de la planification, du juridique, de la préparation, de la post-production, des allers-retours pour régler les détails… tout ça c’est forcément calculé dans le prix final.
Chaque photographe a des coûts…
Il y a le matos (on parle de plusieurs milliers d’euros), le formation continue, les logiciels, les déplacements, les charges, les assurances, ne parlons même pas des tirages, des loyers des studios… et tout ce qui fait que ce métier est une vraie profession, pas un hobby.
Le photographe doit dépenser – beaucoup – d’argent avant même d’appuyer sur le moindre déclencheur.
Payer moins cher ça veut dire quoi ?
Est-ce qu’on peut trouver moins cher ailleurs ?
Bien sur.
Est-ce que ça veut dire que le résultat sera moins bien ?
Même pas forcément, ça dépend.
Mais si jamais la qualité du suivi, de conseils ou de rendu final n’est pas à la hauteur, il faudra l’assumer aussi.
En gros, si vous estimez qu’un tarif cheap correspond à la valeur que représentent les images que vous souhaitez, libre à vous d’y aller.
Le respect marche dans les deux sens
Vous avez le sentiment d’avoir «gagné» en lui faisant baisser ses tarifs ?
Alors c’est que lui a le sentiment d’avoir perdu.
Quand un photographe sent qu’il est tiré vers le bas, ça plombe la motivation, la créativité et, in fine, les photos.
Si on on veut bosser ensemble dans la bonne humeur et viser la qualité, le tarif affiché, c’est celui qui permet de faire un travail sérieux, dignement rémunéré.
LE METIER DE PHOTOGRAPHE
En résumé, on ne négocie pas (ou très rarement, dans des cas spécifiques).
Parce que le prix du photographe est déjà calculé au plus juste pour refléter :
– l’expertise
– les coûts
– le temps réel de travail (visible ou non)
C’est peut-être un budget qui demande réflexion, et c’est ok.
Comme beaucoup de choses dans la vie, qu’on ne négocie pas forcément pour autant.
Source : Réseau Photo Pro / FFPMI
Un peu de sarcasme (toute ressemblance avec des faits réels étant volontaire), et de vraies idées